Performance enregistrée en public au Studio 8 à Rillieux la Pape le 14 février 2025
Monochrome est une création plastique, une performance littéraire et musicale expressionniste, dada, jazz, électron libre, post-métal-rap.
La musique et l’art plastique utilisent un terme commun pour décrire des caractéristiques propres : la couleur. Ils sont réunis ici dans une création contemporaine pluridisciplinaire sous forme de monologues monochromatiques pour parler de tolérance, d’altérité mais aussi de violence et de domination.
Monochrome est une performance où je suis seul en scène. Les sept tableaux écrits et improvisés à la batterie ou à la guitare, soutenus par la M.A.O, (musique assistée par ordinateur) accompagnent les textes dits ou/et chantés en direct dans leur intégralité. La majorité des sons utilisés sont enregistrés par moi- même.
Chaque tableau propose d’explorer une des couleurs du prisme de lumière, visible sur scène par un éclairage distinct : « Leçon jaune », un éclairage jaune, « Staline le rouge », un éclairage rouge « Outreson / Bruit blanc », un éclairage noir puis blanc etc. Pour « Thé vert », j'actionne un câble d'acier tendu, relié à des percuteurs qui feront sonner des obus de la 1ère guerre mondiale.
Chaque pièce musicale, tant sonore que visuelle, évoque des séquences ou faits historiques marqués par la violence, l’intolérance et la domination.
La performance a une durée de 45 mn et s’adresse à un public à partir du collège.
La spedidam est un organisme de gestion collective qui œuvre afin de garantir aux artistes interprètes de toutes catégories les droits qui leur ont été reconnus
STALINE LE ROUGE
Staline le rouge, les géants de ce monde, rêvent de toi, de sang coagulé d'opposants à leur foi. Ta descendance est assurée. N'aie crainte ! Tes usines à plein régime aux cadences parfaites, faisaient de toi l'homme d'acier et burinaient les esprits. Et les chaînes aux pieds d'athlètes, les visages émaciés, transpiraient pour toi, pour la patrie. Aujourd'hui, les villes nations gonflées aux collagènes, aux élixirs de cinabre et autres artifices, exhibent la misère sur les écrans obscènes, le fruit de leurs vices. Et d'une rue à l'autre, les slogans immondes passent des rires aux pleurs, en quelques secondes. Le drapeau de la révolte n'a pas disparu, il plane une odeur de sueur cramoisie. Dans les manifs, le visage des gamins est vermillon et leur dos est meurtri... Et le feu est dans la rue ! .........
KLEIN D'OEIL
Monochrome bleu, marine ou minéral, d'outremer ou mers du sud, à chacun son bleu. « Le ciel comme atelier » fut à Beaubourg le reflet de son art exceptionnel ! Yves Klein me fait rêver. Son « Arbre » épongea la violence de l'homme pour l'imprégner de sa sensibilité. De ses pinceaux vivants, il capta l'immatériel pour coucher sur le papier son art conceptuel et son pigment frotté au sol par les corps nus dépoussiérés, indécents et scandaleux, dérangea et c'est tant mieux ! Et ses toiles incendiées par le pétrole privé de bleu, fut un temps son nouveau dada comme Arman et son fauteuil brûlé. .....
AGENT ORANGE
Quand les ailes de métal, dans le décor majestueux des banians s'installèrent, le ciel s'assombrit. Les rayons de soleil s'étouffèrent, et dans les mangroves de palmiers, les gémissement, les cris ! Le puissant défoliant aux couleurs de safran, mais aussi bleu, pourpre ou vert, fut déversé sur le vivant pour qu'aucun homme ne résiste ; l'arc en ciel de la mort, pour que plus rien n'existe. Sur la peau gluante, des enfants des champs, la formule chimique, assassine et biblique brûla. Alors la beauté disparut avec l'espoir de naître entier; un corps, une âme régénérés. Sauf pour les késas aux reflets de Kaki, immolés par le feu, dernier sacrifice aux dieux.....