De l'exposition "désirs et frustrations"
La frustration
Ma 1ère frustration est celle de ne pas connaître mon 1er désir. D’avoir été sevré trop tôt. D’avoir pris en pleine gueule l’ombre de la terreur. De courir constamment pour rattraper le temps présent. D’être le plus petit des grands ou le plus grands des petits. D’avoir compris trop tard que mes parents m’aimaient…à leur façon. D’avoir oublié sur ma route un frère. De t’avoir pris la main sans trembler maman. D’avoir vu la mort arriver lentement vers ta chair et la mienne et pleurer.
Le désir
Le désir n’est-il pas la source tarie de la construction du tout ?
L’origine de notre désir appartient-elle au passé au présent au futur ?
Le désir est-il constant ?
Le désir est-il le re-désir ?
Est-ce que le désir apporte le bonheur, la satisfaction ?
Le désir peut-il apporter le malheur ?
Le désir est relatif ! Notre désir nous appartient-il ?
Est-ce moi qui désire te conquérir ou toi qui me possède déjà?
Il est lourd le désir de conséquence parfois. A tant vouloir te parler de mon âme, tu as fuit mon être.
Nos désirs sont nos frustrations.
La houle (merci à Catherine)
La houle à poli les rochers de mon enfance,
Dans l’écume et les roulis de souffrance,
Mon cœur se noie. La brise solitaire,
Entraîne en râlant mes rayons de lumière.
Sur le chemin du port, sourire au fond des yeux,
Au loin les Lamparos hypnotisent le poisson bleu;
Précédant les filets des chaluts « frigidaires »,
A Collioure à Canet, à Banyuls à Figueres.
Les mouettes au sourire aiguisé,
A l’affût d’un filet, de sardine argentée,
Les pécheurs, alignés, leurs gestes innés,
Sur les étroits pontons, saluant leurs aînés.
Sur le chemin du port, les larmes au fond des yeux.
Quand la mer me soufflait ses atomes iodés
Pendant la lune rousse en toute intimité,
Des cadavres d’acier au tonnage honteux,
Vomissaient leurs déchets en relents vaniteux.
Sur des plages privées pour cacher l’inceste,
Les glaces à l’eau aux parfums indigestes,
Déchirent l’horizon.
A mère
Dans le bois qui abrite mon cher toit d’écolière,
Je me meurs esseulée dans un cri silencieux.
Mon regard s’est figé pour pleurer sans grimace,
La douleur m’engloutie, mon cœur, mon sang se glace.
Les allers, les venues attisent mes chagrins,
Les sourires ont forcé mon douloureux destin.
Alitée pour toujours mon souffle s’accélère,
Dernier acte ambitieux d’un macabre ballet,
Il s’agite en dedans un spectacle funèbre,
Mes bras ne dansent plus, mon corps est épuisé.
Les sapins de Noël ont pris tendrement de l’âge ,
Vers les cieux balayés par le vent des alpages.
Les fushias s’évertuent à sourire à mon fils.
Son autel disparaît, je retourne vers lui.
Cyprès argentés, noyers et cèdres bleus,
Que ma main ouvrière jadis anobli,
Resteront à jamais dans l’éclat de mes yeux,
Le bonheur apporté à la mort à la vie.
Alexandrythme
Le rythme nous parle dans son doux langage,
Quand l'enfant naît, que sa mère a du courage.
Le rythme nous parle dans son dur langage,
Quand sur mon coeur parfois, il pose la rage.
Le rythme est vieux et pourtant là, il éclot,
Un matin de printemps devant un échafaud.
Le rythme est pieux et pourtant là,il éclot,
Obligeant à tuer des anticléricaux.
Le rythme a son passé, sa révolution,
Des hommes à chevaux prônaient la délation.
Le rythme a son futur, sa révolution,
L'équateur souffre de sa civilisation.
Le rythme est agressif pour parler d'ennui,
De ses phrases obscures vit la jalousie.
Le rythme est impulsif pour parler d'oubli,
L'ignominie supplie que rit la calomnie.
Le rythme a la rancoeur, l’humeur cynique,
Les seuls choix:La mort, devenir alcoolique.
Le rythme a la rancoeur, l’humeur cyclique,
Aujourd'hui tu as rougi, aussi je trique.
Le rythme est indolent, insolent, lent,
Il nargua les marins de ses vagues pourtant...
Juillet à Salaise
Tout le jasmin enivre les passants, sous les balcons,
Où les amoureux se déchirent sous la pluie.
Le chant divin des feuilles dans le vent, et les pinsons,
Entonnent en duo de jolies mélodies.
Un matin de juillet dans le jardin des souvenirs,
J’ai vu tes yeux de jade étincelants me revenir,
Drapés de soie les lys en fleurs te souriaient,
Les géants acacias de tout Salaise te protégeaient.
La rosée matinale perlée en colliers colorés,
Jalousait la beauté de ton visage immaculé,
Que de mes mains, je carresais, ses doux contours,
Les roses rouges ont toujours un parfum d’amour.
La nuit a froid, son coeur est épuisé, abandonnées,
Ses étoiles gracieuses au loin ont disparu.
Je pense à toi, la lune est apaisée, ce jour d’été,
Où les pies s’égosillent en rigolos chahuts.
Les tombes
Des cadavres d'enfants éclatés;
Des Hommes aux crânes calcinés,
Des femmes aux ventres engrossés,
Pour l'argent,les intérêts.
Encore frappé,ils ont frappé, toujours frappés, ils sont frappés,
Et ces tombes qui tombent.
Des gosses nourris d'amour facho,
Le sang noirci,le bras en haut,
La haine-,la mort,leurs idéaux,
Pour un Hitler,pour un Franco.
Encore frappé,ils ont frappé, toujours frappés, ils sont frappés,
Et ces tombes qui tombent.
Foot et patrie même combat,
Tessons,matraques,même les coups bas,
Frictions,missions,l'horreur est là,
Pour un pays,pour un état.
Encore frappé,ils ont frappé, toujours frappés, ils sont frappés,
Et ces tombes qui tombent...
Le temps est tout
Le temps lointain de 1000 parsecs,
Existe-t-il dans l’infini, où est-ce lui l’infini loin, qui dure, et que j’appelle grand connu, à apprivoisé, à manipulé ?
Le temps n’est, que si l’on s’en sert.
Le temps m’importe, car il m’apporte le souvenir et devient transmission, révolution, dévotion...
En sens inverse autour du soleil,
Le présent sera-t-il toujours le passé ?
Petit a)
La flèche du temps est linéaire.
Est-elle dirigée vers le futur ou, devrions nous changer nos montres ?
Est-ce l’ombre qui arrive ou le soleil qui s’en va ?
Petit b)
Un symbole du temps est un rond infiniment petit ou infiniment grand.
Ce temps circulaire s’imagine et se vit.
Le temps n’est rien sans nous mais nous ne savons exister sans lui.
Le temps est tout.
Ecriture automatique
Sans urée
Je cherche un coin de vide dans mon corps pour plonger.
J'ai des sentiments incolores à l'égard du moqueur, qui trompe sa franchise, son haleine fétide de hyène.
Des bureaucrates assourdis aux pensées ramollies, m'ont troublé à nouveau aujourd'hui.
Pourtant ça fait vivre un espoir, mais des fois ça faibli. Ils ont un humour noir sans savoir, sans "SAVOIR" (le).
La nuit parfois émancipe ma haine, d'une explosion unique, en une toile unique, de mes lambeaux de chair qui viendraient avec ma signature, (en bas à gauche, je suis gaucher),... merci.. satisfaire à jamais ma vision monochrome planétaire.
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Et toi, je rêve, eux
J'ai grandi dans la mer pour naître les
coeurs,morts dans l'hiver simplement, pour
contempler les oiseaux rugissant de malheur et rêvant
de bonheur. Leurs couleurs les importunent;
Géantes rougeurs sur les faces amicales des coureurs:
triquant dans la nuit, épanouis dans un couloir hideux, réagissant à
l'ennuie, à l'oubli, perdu dans leur corps éparpillé, agrippant leur pioche
et leur peine, pour crier et mesurer la cache, crispés par une secousse
diaboliquement inspirée, aspirée déhanchée par la salsa perlipopette,
(bien sûr), en caleçon, trifouillant dans des anciens cachots.
Trieurs de vents et d'éperons; ceux de l'aigle qui t'agrippes et t'attire
dans son nid nourri......
Edifiants artifices étirant leurs cerveaux juteux de couscoussière garnie
d'abreuvoir démuni et d'anciens pots, pourris, perdus dans des ondes hertziennes,
persiennes, lesbiennes et pourquoi pas laitues.
Approches éloignées, assez même éloignées, de l'extérieur du plot et plot
et roploplo surtout câblé et blé et rébléblé.......
Cailloux, flux et lueurs attirantes qui se perdent pour changer de direction et
pleurer sur le chagrin. (On rit bien de son bonheur).
On me l'a dit à moi aussi, mais je ne suis pas encore parti.
Pour qu’elle patrie d'abord ? .......